Hygiène des mains, décontamination, nettoyage… Jamais le monde de l’hygiène n’aura autant été mis en avant que ces derniers mois. Déjà très sensibilisés à ces pratiques, les professionnels du secteur hospitalier n’ont pas échappé à la règle. Face aux risques de dissémination du virus, tous les établissements ont renforcé leurs mesures de protection, notamment en ce qui concerne le nettoyage des zones potentiellement contaminées. Devant l’urgence et la forte demande, les services d’hygiène hospitalière de ces établissements, les Centres de prévention des infections associées aux soins (CPias), la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H) et le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) se sont mobilisés pour conseiller et accompagner les équipes, via, entre-autres, l’identification des biocides les mieux adaptés en fonction de l’usage et de la disponibilité des agents.
Protéger au mieux les agents
Mais le choix d’un biocide n’est pas la seule composante à prendre en compte lors d’un bionettoyage ; les hygiénistes ont en effet également apporté leur appui en matière de procédures et d’équipements de protection. Ainsi, il est recommandé aux agents de se vêtir d’un tablier en plastique à usage unique, d’une paire de gants jetables à manchettes longues, d’un masque chirurgical et de lunettes de protection, puis de débarrasser la pièce des déchets et du linge, ce dernier comportant un fort risque contaminant, surtout au moment de sa manipulation qui peut entraîner une aérosolisation du virus. Pour cette même raison, la zone doit impérativement être aérée avant de procéder à l’entretien.
Nettoyage des sols et surfaces
Le bionettoyage de la pièce peut ensuite être effectué sur les différentes zones : le mobilier, le matériel biomédical, les portes, les poignées, les fenêtres, les grilles VMC, les murs et les sols. Pour ces derniers, « l'usage d'un aspirateur mobilise des particules sur lesquelles des micro-organismes se sont déposés et les aérosolise », précise la SF2H qui, comme le HCSP, privilégie « une stratégie de lavage-désinfection humide ». Les deux instances recommandent ainsi un nettoyage des sols et des surfaces « avec un bandeau de lavage à UU [usage unique – NDLR] imprégné d'un produit détergent », puis de « rincer à l'eau du réseau avec un autre bandeau de lavage à UU » avant de laisser sécher et de désinfecter les sols et surfaces. En adressant les enjeux de manière transversale – produits, procédures, équipements – ces préconisations visent en premier lieu à limiter les contaminations, notamment pour les agents. D’ailleurs, la SF2H recommande « de ne considérer les personnes qui manipulent le linge et l’environnement d’un cas confirmé comme des sujets contacts à risque faible qu’en cas de non observance des mesures de protection ou en cas d’exposition accidentelle ». Preuve, s’il en est, que tout a été mis en œuvre pour limiter au mieux les risques.
Article publié sur le numéro de septembre d'Hospitalia à consulter ici.
Article publié sur le numéro de septembre d'Hospitalia à consulter ici.